Les systèmes économiques
Sommaire
Définition d'un système économique
C’est l’ensemble des mécanismes (institutionnels, juridiques, sociaux) qui règlent la production et la répartition des biens et des services ainsi que les rapports des agents économiques entre eux.
De tout temps, l’économie a existé, mais sous des formes différentes. On peut parler de féodalisme, de capitalisme, de communisme, ... On distingue deux grands types d’organisation économique : l’économie de marché ou économie libérale (système capitaliste) et l’économie planifiée (système socialiste/communiste). En voici quelques caractéristiques théoriques.
L’économie de marché / libérale :
- Liberté individuelle
- Concurrence
- Initiative personnelle
- Propriété privée des moyens de production
- Pays de référence : Etats-Unis
- Salaire au mérite
- Libre entreprise
L’économie planifiée
- Intérêt communautaire
- Planification
- Initiative publique
- Propriété collective des moyens de production
- Pays de référence : URSS
- Différences salariales limitées
- L’Etat seul employeur
Et la Suisse ?
Afin de remédier aux défaillances de l’économie de marché (inégalités, pauvreté, abandon d’activités d’intérêt public, non-satisfaction de certains besoins élémentaires comme l’éducation, la santé, etc.) la Suisse possède une économie de marché avec une intervention de l’Etat qu’on appelle économie sociale de marché.
Le tableau ci-dessous indique à quel système économique se rapportent les propositions suivantes (économie de marché = M ; économie planifiée = P).
| L’Etat intervient dans l’économie | P |
| Les prix se font en fonction de la concurrence | M |
| Les écarts salariaux sont limités | P |
| L’Etat évite d’intervenir dans l’économie | M |
| Les prix sont préétablis | P |
| L’économie est gérée par le biais de plans quinquennaux | P |
| La loi de l’offre et de la demande est maîtresse | M |
Le circuit économique
On peut représenter le fonctionnement de l’économie d’un Etat par un circuit montrant les liens entre les principaux agents économiques. On distingue deux flux inverses : le flux réel (flux des biens) et le flux monétaire (flux de l’argent).
Dans le flux réel :
- Les ménages apportent leur travail et leur savoir-faire.
- Les entreprises produisent des biens et des services.
Dans le flux monétaire :
- Les ménages travaillent et achètent.
- Les entreprises produisent et vendent.
- L’Etat prélève les impôts et les utilise.
- Les banques s’occupent de la monnaie.
Il arrive souvent que l’Etat et les banques se substituent aux entreprises.
La conjoncture
La conjoncture est en perpétuelle évolution : phases de haute et phases de basse conjoncture. Quel est le sens de ces expressions ?
La Conjoncture
| La conjoncture est l’ensemble des facteurs qui déterminent la santé économique d’un pays. Elle représente une succession de périodes d’expansion et de périodes de dépression qui touchent la vie économique, politique et sociale d’une nation. |
Les différentes phases économiques
Le cycle économique comporte 4 phases principales.
L'expansion
| Le pays est prospère. Cette période est souvent dite de haute conjoncture. Ses caractéristiques sont : un chômage faible, une augmentation de la consommation et des salaires en évolution. En un mot, l’économie se porte bien ... |
La crise
| Elle représente techniquement le point où l’économie bascule vers des temps difficiles. Attention : on confond souvent crise et récession. On a connu quelques crises majeures depuis le XXème siècle, comme le krach de 1929, les chocs pétroliers de 1973, l’éclatement de la bulle Internet en 2000 et la crise des subprimes aux Etats-Unis en 2008. |
Haute conjoncture
| Chômage réduit. Revenus en augmentation. Produit intérieur (PIB) élevé. Investissements importants. |
Basse conjoncture
| Chômage élevé. Revenus en chute. Produit intérieur brut (PIB) bas. Investissements timides. |
La récession
| La croissance économique est égale ou inférieure à zéro ; c’est une période de basse conjoncture. Le chômage augmente, les salaires baissent. On appelle aussi « dépression » une longue période de récession. On dit de l’économie qu’elle est malade ... |
La reprise
| C’est le moment où l’économie renoue avec la croissance positive. |
Quelques définitions :
Krach
| Effondrement des cours de la Bourse qui entraîne un ralentissement de l'économie. |
Bulle financière
| Hausse des prix très excessive sur le marché des actifs financiers (actions, obligations, taux de change), de l’immobilier, des matières premières, etc. |
Subprime
| Prêt hypothécaire à risque. |
Etat et conjoncture
Les crises économiques firent au début du siècle passé des ravages terribles. De nos jours, ces crises sont plus facilement combattues, parce que l’Etat joue un rôle régulateur. Les mesures que l’Etat peut prendre sont de trois ordres :
- Monétaire (lié à la quantité d’argent en circulation, inflation ou déflation, voire dévaluation…)
- Budgétaire (lié aux crédits et aux dépenses, politique dite de rigueur)
- Fiscal (lié à l’impôt…)
Un exemple : pour lutter contre une inflation trop importante, la Banque nationale suisse (BNS) peut prendre la décision d'abaisser ses taux directeurs. Ainsi, les ménages et entreprises pourront emprunter et investir plus facilement. Cela devrait permettre à l'économie de redémarrer et fera peu à peu sortir le pays de la récession.
Pendant le XXème siècle, l’Etat a usé de deux grandes tendances : les politiques de relance et les politiques de rigueur. Alors que dans les premières, l’Etat se muait en entrepreneur, dans les secondes, il faisait attention à ne rien dépenser… Le but de ces politiques était de réduire le chômage, mais par des moyens bien différents.
On appelle politique économique l’ensemble des moyens mis en œuvre par l’Etat qui, pour garantir la paix sociale, tente d’atteindre des objectifs essentiels tels que, par exemple, le plein emploi, la stabilité des prix, la croissance du niveau de vie, etc.
